24 mars 2014 – Décès du Frère Hubert Laurent (Frère Martial)

FRERE MARTIAL LAURENT

Décédé à Ciney le 24.03.2014

Vêture le 07.09.1947 – Profession Perpétuelle le 27.07.1955

Le Frère Hubert Laurant, né à Bertrix le 15 février 1930, fit ses études à l’école des Frères de Bertrix. Ses éducateurs le marquèrent si profondément qu’il choisit de les suivre dans leur Congrégation dès 1944. Comme c’était la coutume à l’époque, il y fera ses deux premières années d’école normale, puis se rendra à Ciney pour ses deux ans de noviciat. Il prend l’habit des Frères le 7 septembre 1947 et reçoit comme nom de religion Frère Martial Laurent (avec e, contrairement à son nom de famille). Il fait ses premiers vœux en 1949 et s’en va à Louvain pour y terminer son école normale.

En 1951, diplômé instituteur, il débute à Charleroi, en première primaire. Il y reste un an, puis gagne l’école des Frères d’Ath, toujours en première année. Il y révèle son talent remarquable pour les petits.

Il doit abandonner sa classe pendant deux ans pour faire son service militaire, après lequel il retrouve Ath et sa première année. II est heureux.

À la demande de ses supérieurs, il doit quitter sa petite classe pour reprendre des études. Il va à Malonne pour y faire un régendat en sciences-géographie. Diplômé en 1961, il enseigne d’abord  à Louvain, puis à Ciney. En 1964, il arrive à Verviers où i1 restera 36 ans.

II va y donner des cours de sciences et de géographie jusqu’à sa pension en 1990. C’est un bon professeur qui s’efforce de rendre ses cours intéressants et vivants. Il passe beaucoup de temps à les préparer et à se documenter.

Cela ne l’empêche pas de vivre sa vie religieuse: il est fidèle à la messe quotidienne. Le dimanche, il anime la messe à l’église Saint-Lambert à Verviers par le chant car il a une très belle voix de soprano. Son goût du beau chant l’amène aussi à Val-Dieu pour le chant des moines. Il s’y fait des amis et est toujours le bienvenu.

1990 : c’est la pension. Le Frère Martial va encore rester 10 ans à Verviers. La communauté est réduite, mais il a tant d’amis et d’anciens collègues auxquels il est attaché. Il trouve bientôt un nouveau champ d’apostolat. Sous l’impulsion de l’abbé Schaffe, il est introduit à la prison de Verviers : il visite les prisonniers, leur apprend à lire et à écrire, tout à fait dans l’esprit de saint Jean-Baptiste de La Salle, le fondateur des écoles des Frères. Il n’hésite pas non plus à s’occuper après les cours de jeunes élèves en difficulté dans leurs études.

Lors de son premier AVC on ne le retrouvera malheureusement que le lendemain matin. Après des soins à Verviers, il sera envoyé un peu tard en revalidation à Fraiture, mais les séquelles sont importantes. La démarche est difficile et il lui est pénible de trouver ses mots et de s’exprimer. Il ne retourne pas à Verviers mais rejoint la maison de repos et de soins du Mont-de-La-Salle à Ciney.

Il va vivre quatre années pénibles malgré les soins très attentifs du personnel. Il affronte tout cela avec une grande générosité et un bon moral. Il accepte son sort avec beaucoup d’humour, ce qui le rend sympathique pour tous ceux qui le côtoient. Heureusement, il n’est oublié ni par sa famille qui le gâte, ni par ses anciens collègues, ni par ses amis.

Un deuxième AVC va le rendre encore plus handicapé. La fin sera pénible. Le 24 mars, après la visite de son neveu Vincent, il est allé recevoir sa récompense de bon et fidèle serviteur. Il a rejoint ceux qui lui étaient chers auprès de Dieu.

(D’après un texte du Frère Georges Poncelet)