Histoire de la Sapinière (près de Maison-Bois) et des mouvements de jeunesse de Saint-Michel de 1951 à 1974

L’histoire de la Sapinière commence fin 1913 lorsque le comte de Pinto permet au Père Blain, directeur de Don Bosco, de construire près de Maison-Bois une grande chapelle accolée à une maison pour les retraitants. Bénédiction de la première pierre le 30 mars 1914 et bénédiction solennelle de la statue de Notre-Dame Auxiliatrice le 13 juin 1915. La première retraite a lieu en 1916.

Les Salésiens constateront assez rapidement que l’œuvre n’est pas d’une grande utilité pour eux, et en 1927 déjà, tout est dans un état lamentable. Mais en 1932 des travaux de consolidation sont décidés, suivis en 1933 par une modernisation du bâtiment: dortoirs améliorés, électricité et chauffage central. La comtesse de Pinto se charge même de l’organisation culinaire!

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale les fêtes champêtres, retraites, journées d’étude et fêtes d’enfants vont se succéder.

Durant la guerre, le bâtiment abrite un dépôt d’armes de l’Armée Secrète, découvert par les Allemands, qui pillent le bâtiment de fond en comble. (Il faut dire que sous l’autel de la chapelle s’ouvrait une trappe donnant accès à la crypte en liaison téléphonique avec le château de Sohan, repaire de l’Armée Secrète.)

En 1949, la maison, dans un triste état, est laissée à l’abandon.

Deux Frères de Saint-Michel, les Frères Alexis et Michel, visitent les lieux et, plein d’optimisme, décident de s’atteler à la réparation et à la transformation du bâtiment. Dès 1950, tous les Frères se mettent au travail, aidés par des grands élèves ainsi que par des amis de l’Institut.

En 1954, lors d’un dîner, M. de Kerkove de Denterghem de Pinto accepte de signer un bail de 20 ans louant la Sapinière pour le loyer symbolique d’un franc.

Les camps de jeunes, les retraites et récollections pour élèves et communiants se succèdent, comme on peut le constater dans le livre d’or. (Non seulement on y trouve les camps des Croisés de St-Michel, mais aussi les signatures de visiteurs « fidèles »: camps de Montigny-sur-Sambre, Gosselies, Tournai, retraites de Sainte-Julienne et Saint-Roch…) Durant les mois de juillet et d’août, deux cents jeunes viennent s’ébattre dans ce lieu merveilleux. La Sapinière connaît une vie trépidante… on y organisera même des fancy-fairs et quelques soirées dansantes.

Petite parenthèse: la « croisade eucharistique », que l’on retrouve dans plusieurs écoles des Frères des écoles chrétiennes, était un mouvement de jeunesse dont la conception à Saint-Michel était fort proche du scoutisme. Il comptait trois sections: les Croisillons (6-9 ans), les Croisés (10-12 ans) et les Compagnons (dès 13 ans). En 1967, l’Unité scoute sera reconstituée.

1974! Fin de bail. Les Frères – d’ailleurs de moins en moins nombreux –  doivent abandonner la Sapinière qui malheureusement tombera petit à petit en ruine.

(Certaines informations de ce bref historique proviennent d’un article de Léon Peters dans « Temps jadis » n° 51 et 54)

Dans l’album ci-dessous nous avons rassemblé un maximum de souvenirs, mais malheureusement, sur les photos retrouvées les dates manquent parfois. N’hésitez donc pas à nous écrire si vous pouvez apporter des précisions ou des corrections.
Courriel: contact@saintmichelverviers.be

Après les photos vous feuilletterez quelques pages du livre d’or de « Notre-Dame de la Sapinière ».

L’album commence avec des photos de novembre 2018: des ruines, de la désolation, et beaucoup de nostalgie pour ceux qui ont connu les heures de gloire du lieu.

Si vous n’êtes pas familiarisé avec notre site, cliquez sur la première photo ci-dessous, et ensuite appuyez sur la touche  →   de votre clavier pour feuilleter l’album.

Recherches photographiques de Chr. Rensonnet.