HISTORIQUE DÉTAILLÉ DE L’INSTITUT SAINT-MICHEL (Première partie : de 1831 à 1964)

Parcourons la vie de notre Institut en suivant pas à pas ses agrandissements et son évolution, sans nous limiter aux constructions nouvelles ou aux achats de maisons ou de terrains. La vie d’un Institut (ou d’une « Institution », comme on disait au début de ce siècle) déborde largement cet aspect matériel, car des personnes et des événements en ont bel et bien marqué l’existence.

Cet historique n’exclut cependant pas l’anecdote ou le clin d’oeil. Frappé, par exemple, par la fidélité des anciens à leur Institut, nous avons recherché les enseignants de Saint-Michel, actuels ou retraités, qui y entamèrent leur scolarité en 1re primaire. (Ce qui veut dire que certains ont passé plus de quarante années dans nos vénérables murs!)

On retrouvera aussi quelques repères sur l’évolution de la docimolo­gie: on est passé d’un système où seuls les examens (et les places!) comptaient, à un système où le travail journalier détermi­nait presque à lui seul le succès ou l’échec, avant d’en venir au compro­mis que nous connaissons actuellement.

En parcourant les documents, on se rend compte aussi qu’en tout temps l’Institut suit de près les innovations pédagogiques et technolo­giques :

  • en 1879 déjà, achat d’instruments modernes de physique;
  • dès 1928, les cours de commerce sont à l’honneur (bien en avance sur le succès actuel du « secteur tertiaire »);
  • sonnerie automatique dès 1939;
  • dès 1941, on favorise le sport en attribuant des brevets d’aptitude physique;
  • en 1947, fait exceptionnel pour l’époque, l’Institut acquiert un appareil 16mm sonore;
  • en 1948 déjà, les élèves se rendent classe par classe à la piscine de la rue de Dison, chez M. Bodeux;
  • en 1950, l’Institut possède déjà son enregistreur de son sur fil;
  • en 1965, St-Michel se lance dans la mathématique moderne et ses professeurs initient les collègues des autres écoles;
  • dès 1969, les classes de neige démarrent en 6e primaire;
  • en 1971, après de multiples réunions et de sérieuses réflexions, sans même attendre l’arrivée du rénové, la nouvelle docimologie entre en vigueur, en avance sur la plupart des autres écoles;
  • en 1972, les anciens élèves offrent à l’Institut son premier magné­toscope (actuellement digne de figurer dans un musée!);
  • en 1981 déjà, l’informatique destinée aux élèves fait son apparition dans la grille des cours (un cours théorique d’informatique existait déjà en 5e et 6e commerciales dans les années septante!);
  • en 1984, Saint-Michel est la seule école de Verviers à posséder un copieur de cassettes pour faciliter l’apprentissage des langues à la maison;
  • en 1986, tous les bulletins de l’école secondaire sont déjà informatisés;
  • en 1999, l’école dispose d’un site internet très élaboré (pour l’époque!);
  • en 2004, il y a plus de dix ans déjà, l’école propose « la motivation par le sport »: s’investir dans des études solides tout en intégrant deux entraînements de football dans la grille horaire.
  • en 2010, l’Institut lance, en collaboration avec SFX1, une section d’avenir: l’immersion en langue anglaise.

Il y aura deux exceptions à cette longueur d’avance de notre Insti­tut: la mixité et le rénové. L’école les introduira dans le se­condaire en 1980, en même temps que les autres écoles libres de Verviers.

Enfin, pour les plus anciens qui l’ont connu, on est frappé par l’omniprésence de M. Firmin Richelle. On le retrouve partout, et souvent en première ligne: déjà présent dans la toute jeune associa­tion de parents en 1957 (secrétaire); premier titulaire laïque en rhétorique; premier professeur de latin dans la section latin-mathématique; professeur de religion, français, néerlandais, histoire, géographie, esthétique; moteur du groupe théâtral « La Relève »; chef de file aux « Jeunesses Théâtrales » pour intéresser les jeunes au théâtre; créateur à l’Institut des activités audiovi­suelles; innovateur à l’imprimerie de l’école; collaborateur dynamique de « Vert et Vieux » (revue de l’Institut) pendant plusieurs années; à la tête des réformes docimologiques dans les années septante; et encore en première ligne pour l’utilisation de l’informatique à l’Institut.

Après ces quelques considérations générales, espérons que les souvenirs évoqués ci-après vous rappelleront quelques moments agréables de vos « belles années »…

1831

Les Frères des Ecoles Chrétiennes arrivent à Verviers.

1877

Les Frères s’installent dans une grande propriété sise entre la rue du Collège et la rue du Gymnase, dont le Vicomte de Biolley, Iwan-Henri Simonis et Albert de Grand’Ry avaient signé l’acte d’acquisition en 1872. C’est la naissance de l’Institut Saint-Michel. Les bâtiments anciens sont transformés en classes dignes des élèves et pouvant soutenir la comparaison avec l’Athénée construit en 1875.

1880

Il y a cinq classes primaires (payantes) qui regroupent 189 élèves. Le Frère Médard fonde le « Cercle Saint-Michel », une association très active dans tous les domaines, qui récolte des fonds.

1882

Les vacances ont lieu du 16 août au 1er octobre.

1895      

Le Frère Marésius obtient l’ouverture d’une section « moyenne » qui vient compléter l’école primaire.

1896       

Trois ans après la construction de la Maison du Peuple (rue du Gymnase, à l’emplacement actuel d’un parking public), l’Institut inaugure un bâtiment situé le long de la rue du Gymnase sur l’empla­cement du jardin des Frères. C’est le bâtiment G actuel. Au 2e étage (salle de dessin actuelle et classes voisines) se trouvait la salle des Fêtes, inaugurée le 26 décembre par une causerie de Jean-Simon Renier.

1899     

Un an avant l’arrivée du premier tram électrique à Verviers, des rangs sont organisés pour la sortie des classes.

1900

Saint Jean-Baptiste de la Salle (1651-1719) est canonisé le 24 mai par le pape Léon XIII.

1906      

Premiers achats de maisons! L’Institut acquiert six petites maisons dans la cour Fabry: c’est l’emplacement actuel de l’Institut. L’Association des Anciens Elèves voit le jour: son premier président est Henri Pirnay.

1913      

Le cycle des humanités scientifiques est complet et les huit premiers rhétoriciens quittent l’Institut: Pierre Gillet, Hubert Bodson, Jean Köttgen, Henri Grognard, Georges Fraiture, Louis Christiane, Fernand et Gaston Echement.

1914      

Les premières grandes constructions! En un an, on érige le bâtiment F actuel (sauf les classes F0.06 et F1.06 ajoutées plus tard), le grand bâtiment que l’on découvre à droite de la cour en entrant. Ces classes sont inaugurées le 26 juillet; quelques jours plus tard, les locaux sont occupés par 130 lits, 80 chevaux et 200 fantassins alle­mands. La terrasse située sur le premier étage devient bientôt un potager.

1915      

La rentrée a lieu vers le 20 septembre. Il en sera pratiquement ainsi jusqu’en 1955, soit pendant près de quarante ans.

1916      

M. Albert Parisis entre en 6e primaire. Il fera partie du Comité des Anciens de 1934 à 1947, avant de devenir sénateur et ministre.

1917      

Dans le palmarès, figurent les trois premiers dans chacune des disciplines « principales ». Celles-ci (en 3e primaire, par exemple) méritent d’être citées : religion, orthographe, grammaire, rédaction, lecture et diction, arithmétique, calligraphie, dessin et géographie.

1918     

Pour réussir son année, il faut 55% pour l’ensemble des examens, à la condition d’avoir au moins 50% en français et mathématiques ; il n’y a des examens complémentaires que pour le français et les mathé­matiques.

1919

Les classes primaires portent désormais le nom de « préparatoires ». Mais attention : la sixième préparatoire correspond à la première primaire ! Cette appellation se maintiendra jusqu’en 1939.

1920

Première année où le flamand est inscrit au programme des modernes, mais il disparaîtra quelques années plus tard. Jusqu’à présent, seuls l’allemand et l’anglais figuraient dans les cours.

1921

La réputation mathématique de l’Institut se confirme: un étudiant, Joseph Paulus, vient faire sa première scientifique à Saint-Michel, alors qu’il est déjà porteur d’un diplôme d’humanités anciennes. Il veut en effet s’appliquer aux mathématiques en vue de ses études ultérieures.

1923

  • Les langues prennent de l’importance, car il ne suffit plus d’avoir 50% en mathématiques et en français pour réussir son année; il faut aussi ces 50% dans les langues. Pour l’ensemble des points, mainte­nant 60% sont nécessaires.
  • En septembre, Georges Deliège, futur directeur à l’Institut, entre en 1re primaire à Saint-Michel.

1924

Pour la première fois, une classe est dédoublée à St-Michel: il s’agit de la 1re préparatoire (donc la sixième primaire). 30 élèves dans une classe, 27 dans l’autre. Il y a 53 élèves en 2e prépara­toire… et 58 élèves dans l’unique classe de 6e moderne !

1925

Première fancy-fair de l’Institut, mais ce sera la seule entre les deux guerres.

1926

Saint-Michel pense à s’agrandir. La Commission administrative s’as­sure la propriété du Théâtre des Nouveautés (jadis une brasserie, appelée par après « Pathé », et actuellement notre hall de sports) et d’un immeuble situé au 114 de la rue du Collège.

1928

  • Derrière le Théâtre des Nouveautés se trouve un « Jardin des Grottes » (jardin d’hiver pour les clients de la brasserie): c’est là que l’on fait construire un gymnase immense et moderne (actuellement l’empla­cement de la piscine et du petit gymnase). On peut dire que « l’ère moderne » de l’Institut commence vraiment à ce moment.
  • La commission administrative de l’Institut achète l’immeuble qui deviendra plus tard le « 114 » (bâtiment juste à côté du hall sportif actuel).
  • La rhétorique et la poésie se subdivisent en deux sections: l’une scientifique, l’autre commerciale. (Cette subdivision aura une existence éphémère.)  Georges Bornman, classé premier, sera le pre­mier étudiant à sortir d’une section commerciale de Saint-Michel, suivi de Georges Gason, Robert Köttgen, Constant Laurent, Marcel Evrard et Victor Doneux.
  • Cette année-là, des cours de commerce et de dactylographie sont donnés dans les trois classes supérieures.

1929      

L’Institut achète l’immeuble Michotte, loué à partir de 1932 aux cycles Mouraux. Ce bâtiment se trouvait à l’emplacement du porche d’entrée actuel de l’Institut. La partie de la conciergerie cor­respond à l’étroite entrée du vieux Saint-Michel.

1930      

L’Institut acquiert l’immeuble Debouny, rue du Gymnase (bâtiment où se trouvent actuellement les locaux F0.07, F1.07 et F2.08).

1931      

Quatre nouvelles classes sont inaugurées: deux dans la maison Debouny (F0.07 et F1.07) et deux qui viennent  compléter le bâtiment construit en 1914 (les locaux F0.06 et F1.06).

1932        

  • Naissance de « Vert et Vieux », la revue de Saint-Michel qui paraîtra régulièrement pendant 81 années. Le Frère Julien anime la première équipe rédactionnelle. La revue est mensuelle, mais elle ne paraît pas en juillet-août. C’est l’architecte Burguet qui en compose la première couverture.
  • Un cours sérieux de flamand est proposé pour la première fois, tout particulièrement parce que l’Institut veut préparer ses élèves à l’Ecole militaire. Ce cours commence en 3e moderne; il est proposé comme 4e langue (après français, allemand, anglais).

1933      

Un petit garçon aux cheveux bouclés et assez longs entre en 1re primaire à St-Michel: il s’agit d’Henry Servais, apprécié par tous les anciens, fidèle et dévoué collaborateur de l’Institut, qui fut jusqu’à sa mort (en 2011) le Président des Anciens Elèves.

1934      

Il y a 25 Frères à l’Institut! Le maximum jamais atteint!

1935      

  • L’Institut rachète l’ancienne chocolaterie Saga, située plus ou moins à l’emplacement du bloc N actuel (bâtiment jaune à gauche en entrant). Ce bâtiment sera incendié en 1940.
  • Le Frère Michel-Archange (Joseph Mombers, décédé en 2015), que tant d’anciens ont connu et apprécié, et toujours prêt à rendre service à l’Institut, arrive à St-Michel le 2 septembre, où il restera 72 ans. (Voir sur notre site la rubrique « Nouvelles des Frères »)

1936      

  • Paul Mersch, ancien professeur à l’Institut (décédé), entre en 1re primaire à St-Michel.
  • Un championnat scolaire de natation et de tennis est organisé pour la première fois.

1938      

  • Le potager et le jardin sur la terrasse des bâtiments de 1914 com­mencent à poser quelques problèmes (poids et humidité): il faut redescendre brouette par brouette environ septante tonnes de terre.
  • Le Frère Marcel-Hubert organise une bibliothèque pour les élèves.
  • Les élèves portent toujours leur toque bleue ronde.

1939         

  • Le réfectoire du sous-sol devient un abri collectif pour environ mille personnes.
  • Une signalisation horaire par un système automatique de sonnerie est inaugurée: elle fonctionnera pendant quarante ans!
  • L’examen de dactylographie se passe devant le directeur de l’Ins­titut Dactylographique de Belgique.

1941      

On obtient, en dactylographie, un « diplôme scolaire » (15 à 24 mots à la minute) ou une « carte scolaire » (10 à 14 mots à la minute).

1942     

  • Les élèves de première scientifique passent des épreuves pour obte­nir, devant un jury spécial, le « brevet d’aptitude physique ».
  • La rentrée des classes est désormais légèrement avancée: le 14 septembre.
  • Les nouveaux élèves qui veulent s’inscrire en 6e primaire ou en humanités doivent toujours présenter un examen d’entrée.

1943      

Le chauffage par l’Intervapeur est installé. (Construite en 1937, l’Intervapeur alimentait en chauffage les nombreuses usines textiles de Verviers et plus tard d’autres bâtiments. 70 km de tuyaux enterrés parcouraient la ville.) Le travail est terminé le 31 janvier 44; il fallut donc un peu prolonger les vacances de nouvel an. Quel changement pour les Frères qui avaient eu si froid lors des pénuries de charbon de 1942!

1944      

  • Les cours sont suspendus à la suite des bombardements. Du 13 mai au 29 juillet, les élèves viennent chercher leurs devoirs et travaux le mercredi et le samedi matin à l’Institut; au mois d’août, ils sont invités à se présenter le samedi pour recevoir leurs devoirs.
  • Pendant la guerre, la 2e langue obligatoire est devenue le néerlan­dais, à la place de l’allemand.

1945       

  • Le 17 février, le Frère Mutien arrive à l’Institut. Il sera pendant vingt ans le titulaire de la 1re année primaire. Tout Verviers le connaîtra !
  • Le 23 décembre a lieu dans la salle des fêtes la première fête de Noël pour les familles.

1946

Les croisés, les cadets existent déjà depuis 1938. Le Frère Mutien crée les croisillons.

1947      

  • Jean-Marie Jacquemin, futur professeur à l’Institut, entre en 1re année à l’Institut, tandis que Michel Jacquemin, un autre futur enseignant de notre école, entre en 2e primaire; quant à René Laguesse, il entame déjà sa sixième primaire, à St-Michel, lui aussi.
  • La rentrée n’a lieu que le 15 octobre à cause d’une épidémie de poliomyélite.
  • Le nombre de Frères diminue à l’Institut : ils ne sont plus que 19.
  • Des laïcs apparaissent à l’école primaire: MM. Bastin, Bruyère, Depouhon et Evrard. Deux d’entre eux, M. Albert Bruyère (père de Gérard) et M. Raymond Depouhon (père de Jean) termineront leur car­rière à l’Institut ! M. Paul Bay complétera cette équipe en 1948.
  • Les Frères inaugurent leur maison de campagne, La Sapinière (près de Maison-Bois). Ils en profiteront jusqu’en 1974. La Sapinière, en fait, a une longue histoire. Ce sont les pères salésiens qui ont fait construire ce grand bâtiment ambitieux, avec chapelle de style gothique, terminé au début de l’année 1914. Très fréquenté jusqu’à la deuxième guerre mondiale, il fut saccagé par les allemands et laissé à l’abandon jusqu’à ce que deux Frères optimistes de l’Institut St-Michel, les Frères Alexis et Michel, décident de le restaurer. Il accueillera les mouvements de jeunesse, les retraites, les formations pour moniteurs et parfois même une fancy-fair. De beaux souvenirs pour beaucoup d’anciens de l’école.

1948      

  • C’est au tour de Claude Vansteenkiste (professeur retraité, décédé en 2015) de prendre la direction de la rue du Collège pour y entrer en 1re primaire; en septembre 1949, il se trouvera en 2e primaire avec un futur directeur de l’Institut, malheureusement décédé: André Noirfalisse.
  • En septembre, les élèves des classes supérieures se rendent pour la première fois à la piscine, rue de Dison, chez M. Bodeux.

1949

  • Une grande fête nautique remplace la traditionnelle fête de gymnastique. Elle est organisée au bassin de Mangombroux où l’on peut voir évoluer 250 garçons.
  • On rentre de plus en plus tôt: le 8 septembre pour les humanités.
  • La Croisade eucharistique est bien repartie. Elle compte une trentaine de Croisés.
  • Les pantalons golf sont toujours à la mode, qu’ils soient bouffants ou serrés sous les genoux. Il y a, bien entendu, les « classiques » et les « zazous ».
  • M. Paul Boniver devient président de l’Association des Anciens Elèves. Il restera à ce poste jusqu’en 1961.

1950      

  • Deuxième fancy-fair de l’Institut, afin de doter le concours d’ar­chitectes d’où doivent sortir les projets d’agrandissement de Saint-Michel.
  • La salle des Fêtes, inaugurée en 1896, est complètement restaurée. On y met des tentures rouges qui, « recylées », serviront plus tard pour des usages très divers lors des fancy-fairs!
  • La Sapinière est enfin aménagée d’une façon heureuse.
  • L’école primaire est gratuite depuis quelques années, mais les dons volontaires restent les bienvenus. Le minerval existe tou­jours en humanités: il s’élève à 540 F par trimestre pour le cycle inférieur (soit, à l’index actuel, environ 70€) et à 660 F pour le cycle supérieur (environ 82€).
  • Saint-Michel achète un enregistreur de son sur fil Webster.

1951       

  • Jean Depouhon, futur instituteur et directeur de notre école (de 1996 à 2005), entre en 1re année primaire à l’Institut.
  • Un marché aux livres usagés est organisé le lendemain de la rentrée.
  • Une équipe de basket se constitue, entraînée par Eugène Lemaire.
  • Le Club des Roitelets, sous l’impulsion de Jean Brasseur, Victor Laloux, Henry Servais et André Unden, voit le jour: il organise des loisirs éducatifs pour les enfants de 6 à 14 ans. Ce Club reste un beau souvenir pour les anciens qui l’ont connu. Il cessera ses activités après la catastrophe de Sclessin le 3 avril 1955.
  • Des haut-parleurs prennent place dans chaque classe: de son bureau, le Frère Directeur peut donc parler à tous.

1952      

  • Les premiers professeurs laïques arrivent dans le secondaire: MM. Latteur et Kastin.
  • La réussite en fin d’année ne dépend toujours que des examens: un quart des points pour Noël; un quart pour Pâques; et la moitié pour le concours de juillet.
  • Jean Brach crée le bal de l’Association des Anciens Elèves.

1953       

  • Deux futurs enseignants de l’Institut entrent en 1re primaire chez le Frère Mutien : Gérard Bruyère et Christian Rensonnet. Marcel Thélen, trésorier de l’Association des Anciens Elèves pendant de nombreuses années, fait partie de la même classe.
  • L’examen d’entrée pour les élèves venant d’autres écoles est enfin supprimé.
  • Firmin Richelle (voir le début de cet historique) entre à l’Institut le 5 février: il y fera toute sa carrière!
  • La 3e fancy-fair a lieu à La Sapinière, le lieu de détente des Frères. On y essaie la télévision: on a de la chance, on parvient à capter Langenberg!
  • Malgré ses 531 élèves, l’Institut ne compte encore que 29 profes­seurs.
  • L’école est fière de ses moyens audiovisuels: appareil de pro­jection fixe Gaumont, cinéma sonore 16 mm et … « tourne-disques pick-up microsillon »!
  • Evénement le 2 juin: répondant à l’invitation de leur compagnon de classe, Jacques Dessaucy, les élèves de 3e et 2e scientifique as­sistent par la télévision aux cérémonies du couronnement de la Reine d’Angleterre. C’est à Fouir qu’ils se sont rendus pour suivre le détail des cérémonies. (Il faut dire que la télévision faisait à peine son apparition à Verviers!)
  • En juin, René Laguesse (classe de 2e scientifique – ancien professeur de mathématique) et Joseph Fischer (en 1re scientifique – ancien professeur d’éducation physique) obtiennent, avec grande distinction, le diplôme de sauvetage décerné par la Fédération Royale Belge de Natation et de Sauvetage, tandis que Roger Mackels (ancien directeur de « Télépro » qui se trouve alors en 3e scientifique) reçoit la Médaille d’Argent et la Plus Grande Distinction en dactylographie (théorie).

1954      

  • Voilà un autre futur instituteur de St-Michel qui entre en première année primaire dans notre Institut: Freddy De Pauw (décédé en 2018).
  • Comme les places ont toujours beaucoup d’importance, « Vert et Vieux » continue à publier en dernière page, les trois premiers de chaque classe.
  • Le 11 mars, deux élèves de 2e scientifique lancent avec leur titu­laire, le Frère Madir, le premier « Télépro »: il s’agit de Roger Mackels et de Jacques Dessaucy. Ils persévéreront… En avril 54, « Télépro » compte 40 abonnés; fin décembre 58 environ 1000; en 1991 plus de 160.000; en 2014, 135.000. Roger Mackels, qui a lancé l’informatisation de l’entreprise, en fut longtemps le directeur, et Jacques Dessaucy a fait partie du conseil d’administration durant de très nombreuses années.
  • Le « flamand » dans les grilles horaires devient de plus en plus souvent le « néerlandais »… mais on s’y fait difficilement!
  • Le 9 juin a lieu une des dernières grandes fêtes de gymnastique: cela se passe au stade Albert (emplacement actuel de la plaine de jeux à côté du stade de Bielmont) sous la direction de MM. Da Via et Dellicour. 530 élèves en culotte bleue et vareuse blanche défilent au pas cadencé à travers la ville. Les vingt fanions (provinces belges, Eglise, pape, Notre-Dame, …) portés en tête de chaque classe durant le défilé furent réalisés par le Frère Maurice-Louis.
  • Afin de respecter l’obligation des 400 demi-jours de classe, l’année scolaire se termine le 14 juillet. ‒ La proclamation solennelle des résultats a lieu au Pathé (actuel hall de sports).
  • Les conditions de réussite sont un peu modifiées: il faut 50% en conduite, religion, mathématiques et français, mais seulement 40% en langues, histoire, géographie, dessin, sciences et économie.
  • Le 20 août, le Frère Ménandre, ancien professeur de mathématique très connu (décédé), fait son entrée à Saint-Michel.
  • En décembre, l’Association de Parents voit le jour, née « d’un ré­flexe de défense devant le sectarisme des gouvernants du moment ». C’est l’époque difficile qui précédera le pacte scolaire. M. Paul Goeders (en fait, le père de Jean Vallée, chanteur très connu à Verviers, malheureusement décédé) en assurera la présidence et M. Firmin Richelle, le secrétariat.

1955      

  • Le 26 mars, une foule de parents et de professeurs catholiques manifestent à Bruxelles contre la loi Collard.
  • Désormais, l’Institut s’occupe de la fourniture des livres clas­siques afin de simplifier la vie des étudiants et de leurs parents.
  • Des cours facultatifs de latin et d’allemand sont organisés.
  • De grands travaux débutent: construction de deux étages supplémen­taires sur le bâtiment de 1914; construction de la piscine, de la chapelle (salle d’étude actuelle) et d’un gymnase; transformation du cinéma Pathé (balcon de 300 places avec une portée de 18 mètres sans le soutien d’une seule colonne) pour qu’il réponde aux normes de sécurité alors en vigueur. Pour financer ces travaux, l’Institut émet un emprunt obligataire de 8 millions, remboursable en 30 ans. Le Frère Alexis fait des démarches auprès des parents pour placer ces obligations.
  • Dans les mouvements de jeunesse, c’est le début des Compagnons et de l’Ecole des Cadres pour Mouvements de Jeunesse.
  • Après sept années à la tête de l’Institut, le Frère Directeur Mutien-Clément cède la place au Frère Directeur Marie-Alphonse.
  • Pour la première fois, les Frères professeurs reçoivent leur traitement directement de l’Etat.

1956     

  • Voilà Marc Deltour, futur professeur à l’Institut, qui franchit la porte du 126 rue du Collège pour commencer sa première primaire. La rentrée a lieu pour la première fois le premier septembre (à 7h45 évidemment!)
  • Autre changement: les Frères abandonnent le tricorne et les manches flottantes. Ils adoptent le chapeau et le manteau.
  • Le catéchisme est modernisé: il faut absolument acheter la nouvelle édition!
  • En mai, à l’occasion du 125e anniversaire de l’arrivée des Frères à Verviers, la revue de l’Institut, « Vert et Vieux » modernise sa couverture.
  • En juin, Lucien Bodet (ancien professeur à l’Institut), qui termine sa 1re scientifique à Saint-Michel, obtient les prix d’anglais et de néer­landais, ainsi que le prix spécial d’allemand… pas étonnant quand on voit la suite de sa carrière!  Mais dans les langues, un autre étudiant (en 2e scientifique, lui) ne se défend pas mal non plus: Paul Ducomble (ancien professeur à l’Institut) se voit attribuer les prix de néerlandais et d’anglais.
  • En septembre, M. le Curé Van Zuylen ouvre une classe gardienne à l’Enclos des Récollets. Mme London en est l’institutrice. C’est cette petite école qui deviendra en 1980 l’école maternelle St-Michel: Mme London en sera la directrice.

1957      

  • Le 4 avril a lieu la bénédiction de la nouvelle piscine.
  • Le 30 mai, les nouveaux bâtiments sont inaugurés: nouvelle chapelle (au-dessus de la piscine – la salle d’étude actuelle), terrasse (là où se trouvent maintenant les locaux F2.13 et F2.14), le « casino » des Frères (actuellement, la chapelle), salle d’étude des Frères, cuisine et réfectoire, deuxième et troisième étages ajoutés sur le bâtiment de 1914.
  • Le 22 juin a lieu la première réunion officielle de l’Association de Parents de Saint-Michel, sous la présidence de M. Paul Goeders.
  • En octobre, on perce un mur qui donne accès à une nouvelle cour, baptisée Cour Notre-Dame, à l’emplacement de l’ancienne chocolaterie Saga, là où se trouve actuellement le bloc Notre-Dame (bloc jaune de 18 classes, à gauche en entrant dans la cour actuelle de l’Institut). Désormais, l’Institut dispose de deux cours.
  • En octobre, on achève aussi les deux vitrines qui encadrent l’entrée du cinéma Pathé.
  • En novembre, à l’occasion de l’anniversaire des apparitions à Lourdes et à Banneux, des bienfaiteurs offrent une statue de Notre-Dame, placée bien en vue au premier étage sous l’horloge.

1958       

  • Nouveauté pour les examens de passage: ils ont lieu les 1er et 2 août, pour que les malheureux étudiants concernés profitent quand même d’un vrai mois de vacances.
  • Grâce au Frère Maurice-Gabriel et à M. Firmin Richelle, une troupe théâtrale de qualité voit le jour: « La Relève ». Elle vivra trois ans.
  • Financièrement, la situation n’est pas facile. En février, l’école émet un nouvel emprunt de 4 millions en obligations de 500 francs.
  • Les élèves du primaire portent toujours sur le chemin de l’école la fameuse toque bleue (allongée) sur laquelle on a le droit d’ajouter chaque année une étoile supplémentaire, mais cette tradition (que l’on retrouve aussi chez nos voisins de Saint-François-Xavier et de l’Athénée) touche à sa fin.

1959      

  • Beaucoup de choses changent en septembre: on ouvre la section latin-mathématique, considérée comme la section parfaite car elle as­socie la formation littéraire à la formation mathématique. Désor­mais, la moitié des points sera attribuée au travail journalier: une vraie révolution!
  • En septembre encore, le minerval disparaît définitivement pour les humanités; des bourses d’études sont proposées.
  • A l’Association de Parents, M. Joseph Lambert succède à M. Paul Goeders à la Présidence. Il restera à ce poste pendant dix ans!
  • Les 26 et 27 septembre, des parents (principalement) et des anciens mettent sur pied une grande fancy-fair, la première d’une série ininterrompue pendant une quarantaine d’années. A cette époque, très peu d’ensei­gnants et d’élèves y collaborent. Au fur et à mesure des années, le dévouement des professeurs et des élèves ira sans cesse grandissant.
  • On inaugure de nouveaux locaux: les bâtiments de la rue du Collège n°114, ainsi que trois grandes classes au-dessus du Pathé (au second étage).
  • Saint-Michel remporte des succès répétés en natation: notre école est connue dans toute la province pour ses performances. Joseph Fischer, le professeur d’éducation physique (décédé), est fier de ses ouailles!

1960     

  • En avril, l’ancien bâtiment des Frères (aile gauche en entrant) disparaît sous la pioche des démolisseurs; on commence la construc­tion du bloc Notre-Dame, qui, à la suite de problèmes financiers, se déroulera en deux phases.
  • Le 22 août, le Frère Marc, ancien professeur à l’Institut (décédé en 2014), arrive à Saint-Michel.
  • La plupart des jeunes gens portent toujours une culotte courte jusqu’en 4e moderne (donc, 3e année du secondaire).

1961

  • Depuis 1959, la Maison du Peuple (située rue du Gymnase en face du bâtiment de notre école) est à vendre. Sans succès. En janvier, la statue au flambeau qui domine le faîte du toit (et que l’on peut voir sur plusieurs photos de nos albums), est démolie car elle devient un vrai danger.
  • En février, lors des championnats de natation, à Liège, organisés par la Fédération nationale sportive de l’Enseignement catholique, nos élèves, face à 15 collèges, emportent les cinq coupes mises en compétition.
  • En avril, les neuf classes nord du bloc Notre-Dame sont terminées et occupées après les vacances de Pâques.
  • En septembre, l’Institut ouvre l’Ecole de Commerce A6/A3 et A2.
  • Changement de direction aussi: le Frère Mansuy (Pierre Jongen) remplace le Frère Marie-Alphonse.
  • M. Maurice Havard, futur directeur de l’Institut, est engagé pour donner des cours de mathématique et de sciences.
  • Le Concours de dissertation BP fait un heureux à l’Institut: René Boxho. Il gagne un voyage en Angleterre.
  • Fin d’une époque: en juillet, la publication des trois premiers de chaque classe paraît pour la dernière fois dans « Vert et Vieux ».
  • En décembre commencent la destruction de la façade et le creusement du garage à vélos qui se trouvera en dessous.

1962        

  • Bruno Jason, actuellement secrétaire à l’Institut, suit les cours de 1re primaire A à l’Institut, tandis qu’Edmond Fohn, un autre futur professeur de l’Institut, entre en 1re primaire B.
  • L’examen de passage existe toujours à l’école primaire.
  • Innovation à l’école primaire: les patrouilleurs scolaires voient le jour. On les équipe pour qu’ils protègent efficacement leurs compa­gnons au milieu du trafic toujours plus dense.
  • Parmi les sortants de rhétorique, près de la moitié ont fait leur première primaire à Saint-Michel!
  • Fin août, pour la première fois, un planning est organisé pour l’achat des classiques à la Procure.

1963     

  • Deux professeurs franchissent la porte de Saint-Michel en septembre: M. Georges Gielen pour y suivre la première année pri­maire et M. André Noirfalisse (décédé) pour y assurer des cours de mathématique.
  • L’Institut compte 59 professeurs pour 1015 élèves.
  • En août, le Frère Alexandre (Georges Poncelet), futur directeur de l’école primaire, arrive à l’Institut, juste un an avant le Frère Martial (Hubert Laurant), décédé en 2014. Il remplace le Frère Pierre comme titulaire de 6e primaire.
  • Un vade-mecum de 90 paragraphes détaille le règlement de l’école. Formation religieuse, formation intellectuelle, discipline (47 para­graphes!), collaboration école-famille… rien n’est négligé!
  • Les Frères sont autorisés à abandonner la soutane pour revêtir l’habit de clergyman. Le Frère Marc sera le dernier dans notre Ins­titut à conserver la soutane.
  • Désormais, le travail journalier vaut un cinquième des points, ce qui constitue un pas en arrière étonnant par rapport à 1959.
  • Le Frère Marc dactylographie un imposant catalogue de la biblio­thèque.

1964      

  • Après dix ans de travaux, le 23 mai, Mgr Van Zuylen, évêque de Liège, bénit les nouvelles constructions: le bloc jaune avec ses dix-huit classes et tout le bâtiment de façade avec son grand porche, les bureaux de la direction, le secrétariat, la luxueuse salle du conseil et les laboratoires.
  • En mai, comme chaque année, les élèves se rendent encore au Monument aux Morts, place de la Victoire.
  • A l’école primaire, on voit apparaître les premiers noms étrangers: grecs, italiens ou espagnols.
  • Roger Burton devient président de l’Association des Anciens Elèves.

 

Suite de l’historique détaillé :  Historique détaillé de 1965 à 1994