Visite de l’exploitation agricole Lambert, une véritable entreprise

Le vendredi 27 octobre 2017, cornaqués par Madame Henrar et Messieurs Boulet et Lejeune, les élèves de 5e-6e Sciences Economiques ont visité l’exploitation agricole de M. et Mme Lambert, les parents d’Emma, élève de 6e Sciences Eco. L’occasion pour eux de vérifier qu’une ferme est évidemment une entreprise avec diverses activités de production, un impératif de rentabilité et donc la nécessité d’une gestion rigoureuse.

Madame Lambert nous a accueillis en compagnie de son fils Julien, pour nous présenter les activités principales de l’exploitation. Celle-ci, située à Elsaute, compte environ 100 vaches laitières. Après la crise du lait traversée à la fin des années 2000, elle s’est diversifiée dans l’engraissage de porcelets d’origine flamande, pris en pension pendant 4 à 5 mois. Nous avons pu pénétrer dans leur étable, mais ne nous sommes guère attardés. Comme l’a dit M. Boulet, prêt à défaillir « Tout est bon dans le cochon, mais leur odeur… »

M. Lambert nous a rejoints dans le hangar permettant le stockage du fourrage et du matériel agricole (faneuse, faucheuse, tracteur)  et nous a expliqué l’utilité de ces investissements très importants.  Les stocks d’aliments pour le bétail ont également été passés en revue : silos d’herbe, de maïs, farine, tourteau, soja …Ces aliments sont dosés en fonction des nutriments (protéines…) à apporter aux bêtes. Ensuite, c’est l’opération de la traite qui a été décrite dans la salle prévue à cet effet : l’arrivée des vaches par 10, le placement des griffes aux pis, l’extraction du lait, son envoi dans le refroidisseur, dans l’attente de la collecte par un camion de la laiterie de Walhorn, tous les 2 jours. Il a évidemment été nécessaire de préciser à tous les citadins, jeunes et moins jeunes, que seules les vaches ayant mis bas produisent du lait…

La visite des installations s’est achevée par les étables. Pour les vaches, le principe de stabulation libre est appliqué : elles se déplacent librement dans l’étable, où la distribution de la nourriture est automatisée en fonction des besoins individuels de chaque bête. M. Lambert nous a expliqué que chacune dispose de son passeport, afin d’assurer la traçabilité de la production. Enfin, nous sommes arrivés  dans l’étable dédiée aux veaux. Les exclamations fusent : « Qu’ils sont beaux ! », « Qu’ils ont l’air gentils ! », « Des photos !  ». Force est de constater que non, la ferme n’est pas tout à fait une entreprise comme les autres : ici, on travaille avec des êtres vivants.

La visite finie, nous nous sommes tous retrouvés dans l’habitation familiale, où M. Lambert et Julien  ont développé pour nous les principes de la fixation du prix du lait.  Depuis la fin du système des quotas en avril 2015, qui garantissait un prix minimum aux producteurs, il fluctue désormais en fonction de la loi de l’offre et de la demande : le prix mondial est donc totalement libéralisé.

Ces explications économiques se sont agréablement terminées sur la dégustation de glaces artisanales produites dans une exploitation voisine.  Elles ont été unanimement appréciées, les plus gourmands en ont pris une deuxième coupe, dont M. Boulet.

F. Henrar

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